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Ce blog s'adresse à tous les amoureux du voyage, grand ou petit, court ou long, lointain ou non, réel ou imaginaire... Aux amoureux de l'évasion, ceux qui savent en déceler toutes les vertus, qui savent en jouir et en déguster les fruits. A vous qui avez déjà lu plus de trois lignes, donc... Rien de prétentieux, surtout pas. Juste un témoignage.

En route...

Fin de journée laborieuse en plein cœur du district de Mafeteng, au sud de Maseru (Lesotho). Le chant des paysannes égaie le champ de maïs desséché. Air mélodieux, bien rythmé, bien enjoué, joliment interprété. Manquent des ténors, peut-être... Ils ne se montrent ni là, ni dans la plupart des associations visitées (« Pas d’argent en jeu », m’explique-t-on). Discrétion absolue. Bon sang, mais où sont les hommes ? « Vous aurez plus de chances de les trouver dans les tavernes », raille sans animosité aucune Bihm Udas, directeur du PAM au Lesotho qui ne dément pas préférer livrer les vivres aux femmes plutôt qu’aux hommes, « qui oublient parfois les proches »… Il exagère forcément. Nombre de pères de famille travaillent dans les mines sud-africaines ou tâchent de faire leur trou à Maseru.

N’empêche : « Le jour où ils comprendront que l’avenir de ce pays dépend en grande partie de leur changement d’attitude, on pourra avancer », pronostique Ntabe Motloi, qui à 60 ans fait partie des deux « mâles » de l’association locale Phomolong. Il lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Il ne fait pas figure d’exception, mais presque. Il porte un jugement plus que sévère sur ses congénères. Il sait aussi que si les hommes testaient leur statut sérologique avant d’être malade, comme les femmes en général, le Lesotho pourrait commencer à espérer un renversement de situation sur le terrain du sida. En 2008, 60 personnes en meurent chaque jour, pendant que 50 autres sont infectées. A ce rythme, selon l’Onusida, la population basotho disparaîtra à l’horizon 2020 ou 2025. A moins que les hommes n’écoutent leurs femmes ?